Les populations du nord Cameroun durant la 2e moitié du 19e siècle sont constituées de :
- Foulbé qui ont d’immenses troupeaux de bœufs. Ils sont accompagnés de Mbororo
- Mous goum et Massa qui sont des pêcheurs et des éleveurs de chevaux et de bœufs.
- Moundang et Toupouri qui sont des éleveurs et des cultivateurs.
- Guisiga qui vivent dans les plaines à mil de Maroua.
- Kirdi qui sont des païens et vivent dans les monts mandara.
L'aire culturelle du Nord-Cameroun ou septentrion, s'étend depuis les hauts plateaux de l'Adamaoua, jusqu'au lac Tchad, en passant par les plaines de la Bénoué et du Diamaré, sans oublier les Monts Mandara et les autres zones montagneuses de la dorsale camerounaise…
L'aire culturelle du Nord-Cameroun ou septentrion, s'étend depuis les hauts plateaux de l'Adamaoua, jusqu'au lac Tchad, en passant par les plaines de la Bénoué et du Diamaré, sans oublier les Monts Mandara et les autres zones montagneuses de la dorsale camerounaise…
Cette sphère culturelle du septentrion, présente en effet, au
moins deux caractéristiques fondamentales.
·
Un fond culturel "autochtone". Par ce
mot "autochtone", l'anthropologue allemand Léo Frobenius (cf. :
"Peuples et Sociétés traditionnelles du Nord-Cameroun", Stuttgart
1987) parle et identifie ainsi les peuples habitant et occupant cette partie du
pays, avant la révolution peuhl. C'est le cas notamment, à l'art musical très
raffiné des Fali et Bata de la Bénoué, des Guiziga et d'autres populations
"kirdi" (Païennes", selon la dénomination de Peuhl) dont certains
éléments ou groupes se font l'écho de la célèbre civilisation Sao.
·
Un fond culturel islamo-peuhl. La Révolution
peuhl, lancée depuis Sokoto, dans les toutes premières années du 19ème
par Shéhu Ousman dan Fodio, ayant abouti à la création de vastes et puissantes
entités territoriales appelées "lamidas" sous la dynamique
supervision du lettré Modibo Adama, a donné naissance à une nouvelle société
musulmane dont les manifestations concrètes sont :
1. l'art
de vivre ;
2. la
tenue vestimentaire et l'organisation socioculturelle ;
3.
l'expression artistique : artisanat culturel et musique
"de cour", avec introduction d'instruments d'origine arabe, haoussa
et sahélienne d'Afrique de l'Ouest tels que : algaïta, flûtes, trompettes
géante ou "gagahi", percussions sahélienne ("talking-drums
ou kalangou" et moult autres tambours à membrane etc.…)
Heureusement pour les populations du septentrion,
l'élément culturel islamo-peuhl, dont la fantasia (animée par des cavaliers
chevauchant à bride abattue, les jours de fête, sur des montures pur sang
superbement harnachées) constitue l'une des manifestations les plus
spectaculaires, n'a pas pu effacer l'élément "traditionnel" ou
autochtone ", les spectacles, danses, festivals et manifestations rituelles
Nyem-Nyem (dont le festival annuel de Galim-Tignère, est devenu un événement
incontournable !) Mboum Fali, Gbaya, Guidar, Massa, Toupouri, Matakam,
Mousgoum, Moundang, etc.…, se célèbrent toujours avec le même éclat séculaire,
tout en conservant leurs spécificités et leur originalité.
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